Le 24 avril, le gouvernement wallon a décidé d'octroyer 47 millions € au projet "Protontherapie". Cette somme permettra la création d'un centre d'excellence à Charleroi qui sera destiné au traitement des patients et à la recherche dès 2017.
Au-delà des performances thérapeutiques, ces nouveaux équipements feront de la plateforme wallonne de protonthérapie un instrument de recherche unique à l'échelle européenne et même mondiale. Quatre universités ont élaboré un programme de recherche ayant notamment pour objectif de déterminer dans quels cas on peut utiliser ce traitement, d'améliorer la technologie ou encore de développer des outils dynamiques permettant l'adaptation des soins en cours.
Ce centre sera stratégiquement implanté à Charleroi, à quelques dizaines de mètres d'un nouvel hôpital de 600 lits qui devrait ouvrir ses portes à la mi-octobre 2014. Il offrira un accès aisé aux patients venant de France ou de toute la Belgique ainsi qu'aux différentes équipes de recherche des universités de Bruxelles, Namur, Liège et Mons. Il renforcera, en outre, la position de la ville comme pôle d'excellence dans la recherche médicale avec le Biopark et ses 800 chercheurs, au sein duquel universités et entreprises ont déjà l'habitude de collaborer.
Ce projet entre dans la logique des pôles de compétitivité Biowin (Sciences du vivant) et Mecatech (Génie mécanique), développés dans le cadre du plan Marshall 2.Vert et devrait permettre à la Wallonie de continuer à être à l'avant-poste de la recherche sur la lutte contre le cancer. Le leader mondial en protonthérapie qui collaborera avec les universités est l'entreprise IBA, installée à Louvain-la-Neuve.
La protonthérapie, c'est quoi?
La protonthérapie est une forme de radio thérapie considérée par de nombreux spécialistes comme la technologie du futur dans le traitement du cancer grâce à la précision avec laquelle il est possible de cibler la tumeur. Les propriétés physiques particulières du faisceau permettent de réduire la dose de radiation déposée dans les tissus sains autour de la tumeur, ainsi que de réduire le risque de cancers secondaires et d'effets secondaires.